Une croix de Lorraine est sculptée sur le monument de Roussines. La croix de Lorraine, c’est l'Amiral Georges Thierry d'Argenlieu qui la fit adopter par la France Libre en 1940. Il écrivit à de Gaulle qu'il fallait aux Français libres une croix pour lutter contre la croix gammée. Dans son ordre général du 3 juillet 1940, le vice-amiral Emile Muselier 1882-1965, nommé l'avant-veille au commandement des forces navales et aériennes françaises libres, créa, pour les forces françaises ralliées à de Gaulle, un pavillon de beaupré, carré bleu, avec au centre, la croix de Lorraine en rouge par opposition à la croix gammée et pour les avions, une cocarde à croix de Lorraine. Le 27 juillet 1944, des unités de la brigade Jesser chargée de la répression des maquis limousins tentèrent d’encercler et d’anéantir sur la commune de Chard, des maquis de l’Armée Secrète (bataillon du commandant Jack). Le combat et les exécutions de blessés et de prisonniers qui s’en suivirent firent au total 23 victimes. Malgré des infos de plus en plus inquiétantes sur la présence allemande aux alentours, le colonel Jack s'obstine à rester. Le capitaine Gineste quitte son campement le 27 juillet à 13 h 30. Ses hommes et lui passeront de justesse au travers des mailles du filet tissées par les Allemands. La tristement célèbre brigade Jesser attaque à 14 h 30. Entre rumeurs de départ et incertitudes, les FFI dont certains viennent juste d'être incorporés ne sont pas prêts au combat. Seuls ceux qui sont à proximité des armes opposent une résistance. Les autres se replient en direction du massif de la Goursole. Ce massif boisé bénéficie miraculeusement d'une faille d'encerclement qui sauvera plus d'une centaine d'hommes. Vingt-trois FFI seront tués au combat ou lâchement exécutés. Trois seront déportés et ne reviendront pas, un agriculteur du village du Mont tombera mortellement blessé dans son champ.

Source : charles-de-gaulle.fr, lamontagne.fr, Claude Royère