Le nom de Glénic apparaît sous diverses formes au fil des siècles : Glanic vers 1150, 1184, 1199, 1206, Glanic en 1312, Prior et Capellanus de Glenic au XIVe siècle, Paroisse de Glénic en 1417 et 1420, Parrochia de Glenico en 1449 et 1472, Glanicus en 1459, Glanyt en 1475, Glenich et Gleny en 1478, Glénic en 1498 et 1510, Gleny en 1518, Glenic en 1541, Parerochia de Glznici en 1647. Raymond de Beinac, abbé de Saint-Augustin-lès-Limoges, mort en 1182, acquit cette église située dans l’ancien archiprêtré d’Anzème. Le prieuré de Glénic avait pour fête patronale la Nativité de la Sainte Vierge. L’abbé de Saint-Augustin-lès-Limoges y nomma les prieurs en 1588, 1601, 1604 et 1607. Par décret du 29 novembre 1612, ce prieuré fut uni à perpétuité à la mense conventuelle de Saint-Augustin-lès-Limoges, et les religieux de cette maison en prirent possession le 31 décembre suivant. En 1479, une vicairie, dite de Saint-Sébastien, fut érigée à l’autel de Sainte-Catherine, noble Guérin Poureti y nomma alors les titulaires. L’église de Glénic, dédiée à la Nativité de la Vierge, fut fortifiée et remaniée au XVe siècle, pendant la guerre de Cent Ans. Elle fut bâtie entre la fin du XIe siècle et le début du XIIe siècle à l’emplacement d’un ancien temple gallo-romain. Les récentes découvertes archéologiques ont permis de préciser la chronologie du site, avec notamment une occupation antique dès la période du Haut-Empire (IIe siècle après J.-C.) à l’époque gallo-romaine. La présence d’un imposant mausolée a été confirmée par la découverte d’un linteau épitaphe exposé au fond de l’église, portant notamment le nom de Pacatus. Les nombreux blocs de granit, vestiges architecturaux ou funéraires présents dans la construction actuelle, attestent d’une origine mérovingienne, cette église aurait succédé au monument gallo-romain. Les découvertes mobilières effectuées à l’intérieur de l’église, notamment deux sarcophages, dont un coffre en briques du VIIe siècle et un couvercle de sarcophage gravé d’une épée, témoignent également de cette époque. C’est à partir du XVe siècle, pendant la guerre de Cent Ans, que la vocation militaire de l’église apparaît clairement. L’édifice, y compris son décor peint, est protégé par un classement au titre des monuments historiques depuis l’arrêté du 18 décembre 1989.
Source : André Lecler dictionnaire de la Creuse, bing.com, caracterespeciaux.com, Proxiti.info, les églises de france, Jean Claude et René Pruchon, Alain Ducher, glenic.fr, Claude Royère
Remerciements :
Marie France Dalot
Gérard Gasnet
Marc Guillemet
Bruno Teymans
Christiane Château
Agnès et Jean Louis Darraud
Isabelle Glomot