Villard : mentionné comme Prior de Villaribus au XIVe siècle, Parrochia de Villars en 1325, Villardz en 1606, le lieu faisait partie de l'ancien archiprêtré de Bénévent. Il avait été donné au monastère de Saint-Vaury avant 1184. Villard constituait alors un prieuré dont la fête patronale était celle de la Conversion de Saint Paul. Le prévôt de Saint-Vaury y nommait les prieurs en 1688, 1691 et 1707. Après l’union de cette prévôté, ce fut l’aquilaire du chapitre de Saint-Martial qui procéda aux nominations en 1729, 1736, 1758 et 1761. Les archives de l’Ordre de Malte signalent, en 1616, une chapelle appelée le Temple de Villard, membre dépendant de la commanderie de Vivier. Dédiée à saint Jean-Baptiste, cette chapelle n’était pas l’église paroissiale, mais un simple oratoire de dévotion. Dans les dernières décennies du XVIe siècle, l’église et le prieuré de Villard furent incendiés par les troupes du duc de Deux-Ponts. Au XVIIe siècle, le prieuré-cure possédait encore, outre l’église, divers bâtiments ainsi que des terres dispersées dans les hameaux de la paroisse. La grange fut détruite vers le milieu du XVIIe siècle, et les autres bâtiments étaient déjà à cette époque en mauvais état. Leur dégradation se poursuivit au XVIIIe siècle, si bien qu’ils ne furent pas désignés pour être vendus comme Biens Nationaux après la Révolution. La présence de deux châteaux est également attestée à Villard, le château de Lavaud le Vieux, aujourd’hui Lavaud, est visible sur la carte de Cassini. Il n’en subsiste qu’un linteau armorié et daté. Le château du Terrail est mentionné pour la première fois au XVIe siècle. Il conserve encore une ancienne tour de défense, aujourd’hui utilisée comme pigeonnier. Enfin, un hameau nommé la Souricière existait autrefois à Villard. Il apparaît dans certains actes d’état civil jusqu’en 1870.
Source : chateau-manoire-chateau.ue, André Lecler dictionnaire de la Creuse, Claude Royère
Remerciements :
Daniel Forest
Solange Laboureix
Mauricette Fauguet
Marc Glénisson
Madeleine et Aimé Guillon