On trouve ce nom écrit, aux siècles passés, sous diverses formes : Sains Fiet en 1207, Capellanus sancti Fidelus au XIVᵉ siècle, Molindignum novum de sancto Fidele en 1412, Paroisse de Saint Fiel en 1417, Parrochia sancti Fidelis en 1312, 1412, 1427 et 1461, Sainct Fiel en 1498. Saint-Fiel était une cure de l’ancien archiprêtré d’Anzème. Son patron était Saint Fidèle, ou Fidolus, abbé, dont la fête est célébrée le 16 mai. L’évêque de Limoges nommait les curés de Saint-Fiel en 1607, 1609, 1690, 1741, 1755, 1761 et 1772. Une vicairie fut fondée dans l’église, à l’autel de la Sainte Vierge, peu avant 1484, par François Autor, licencié en droit et châtelain de Guéret. Le titulaire fut nommé par Autor, procureur à Guéret, en 1530, par Louis Autor, écuyer, seigneur de Saint-Fiel, en 1574, et par David en 1618. Jean de La Rue, seigneur en partie de Saint-Fiel, fonda une autre vicairie en 1567 en l’honneur de Saint Jean-Baptiste et de Saint Antoine. Il existait également, dans cette paroisse, une communauté de prêtres dès 1564. Dans le cimetière de la paroisse se trouvait une chapelle dédiée à Sainte Anne, servant aussi de lieu de sépulture. Au village de Valette, Charles Nadaud fit bâtir une chapelle en 1633, parce que les inondations du ruisseau de la Glane l’empêchaient parfois de se rendre à l’église paroissiale d'Anzème pour assister à la messe. L’église, datant du XIIIᵉ siècle, est inscrite à l’inventaire des Monuments historiques par arrêté du 21 septembre 1983. En 1789, le curé de Saint-Fiel, Antoine Banassat, fut élu député du clergé aux États généraux. Arrêté puis déporté, il mourut le 18 août 1794 sur l’un des pontonniers de Rochefort.
Source : Mérimée PA00100158, pop culture, André Lecler dictionnaire de la Creuse, Claude Royère
Remerciements :
François Barnaud
Alain Gernalt
Valentin Tribet
Martine et Jean François Rengear