Cette haute croix en bois, aux extrémités pommelées, porte à la base du fût une plaque mentionnant la date de la dernière restauration, inscrite en chiffres romains :
XXXI . V / MDCCCC LXXX II
Traduction : 31 mai 1982
Au pied de cette croix se trouve la petite fontaine Saint-Martin, autrefois très fréquentée lors des processions qui avaient lieu le 4 juillet. Ses eaux étaient réputées pour guérir de la fièvre. En face de cette fontaine s’élève une haute statue de saint Martin. Saint Martin fut évêque de Tours de 371 à 397 et est mort en novembre 397. Sa vie est connue notamment grâce à son disciple Sulpice Sévère, qui en rédigea le récit. La dévotion à Martin s’illustra particulièrement à travers la célèbre scène où il partagea son manteau (la « chape ») avec un pauvre transi de froid. Dès le Ve siècle, son culte donna lieu à un cycle hagiographique, relatant ses faits et gestes. Martin joua également un rôle majeur dans l’implantation du monachisme en Gaule, notamment autour de la Loire, tandis que d’autres formes de vie monastique se développaient dans le sud (monachismes lérinien et cassianite). Son culte connut un immense rayonnement dans toute l’Europe occidentale, en particulier en Gaule, où il devint le saint patron des dynasties mérovingienne et carolingienne. De très nombreuses églises, fondées à des époques diverses, lui sont dédiées. Saint Martin est aujourd’hui encore l’un des patrons secondaires de la France. Il est également le patron de plusieurs villes et églises : Tours, Buenos Aires, Rivière-au-Renard, Vevey, la cathédrale de Mayence, celle d’Utrecht, celle de Lucques et la basilique San Martino. Jusqu’à la réforme du calendrier des saints à la fin du XXᵉ siècle, on célébrait deux fêtes de saint Martin : la Saint-Martin d’été, ou Saint-Martin le bouillant, le 4 juillet, en mémoire de sa consécration épiscopale en 371, durant laquelle un globe de feu aurait paru au-dessus de lui, la Saint-Martin d’hiver, le 11 novembre, date de ses funérailles en 397. Aujourd’hui, seule la fête du 11 novembre figure au calendrier liturgique universel, tandis que la fête d’été demeure une tradition locale.
Source : wikipedia.org, Marie José Dussot, Claude Royère