Croix en Creuse
Les témoins de notre histoire

Cette croix en granit, aux arêtes chanfreinées, est aujourd’hui amputée d’un bras et dépourvue de son fût. Le croisillon subsistant est inséré dans un socle monolithe en pierre des champs. Selon la mémoire locale, elle aurait été brisée par un char à bœufs, puis réhabilitée par un habitant du hameau, Jean-Claude Aubailly. Le hameau, anciennement appelé Saint-Martial de Brugère, disposait au Moyen Âge d’une paroisse et d’une chapelle dédiée à saint Martial, distinctes de la commanderie de Lavaufranche. Cette paroisse a progressivement décliné, probablement à la fin du Moyen Âge, sous l’effet de la concurrence religieuse et institutionnelle exercée par la commanderie. Elle a fini par disparaître, et ne figure plus dans l’organisation religieuse locale après la Révolution française. Aujourd’hui, la commune de Lavaufranche ne possède ni église ni cimetière, situation rare en Creuse. Cette absence s’explique par la disparition de la chapelle de Saint-Martial et par le rattachement ultérieur de la commune à la paroisse voisine de Soumans, puis à celle de Sainte-Croix des Deux Creuse.

Source : Catherine Roger, Claude Royère