Cette croix latine en granit, taillée d’un seul bloc, présente un chanfrein partiel. De forme simple et dépourvue de décor sculpté, elle s’inscrit dans la tradition des croix funéraires rurales. Elle est solidement enchâssée dans la mortaise d’un socle monolithe. À sa base, on distingue un petit reposoir. Au centre du croisillon, une gravure très usée demeure encore lisible :
• Sur le bras horizontal figure l’inscription « CI GIT … GONNIER », formule funéraire traditionnelle suivie d’un nom de famille, vraisemblablement Gonnier. Le prénom, effacé par l’érosion, n’est plus identifiable.
• À la base du fût de la croix apparaît la date « 1865 », qui correspond probablement à l’année du décès de la personne mentionnée.
Cette croix semble avoir été érigée pour conserver la mémoire d’un défunt, peut-être inhumé à proximité, comme cela se pratiquait encore dans certaines campagnes au XIXᵉ siècle, en marge des cimetières paroissiaux.
Source : Alexandre Fleurat, Claude Royère