Cette croix en granit est recroisetée et datée de 1774. Elle repose dans un socle cubique. Au pied de cette croix le traditionnel reposoir, qui servait aux porteurs pour faire une pause et se ravitailler. Dès que l’on apprenait un décès dans un village, les laboureurs revenaient des champs avec leur attelage, sans même s’inquiéter, de couvrir le grain qu’ils avaient semé. Ils ne reprenaient leurs travaux qu’après la sépulture du défunt. Les femmes déposaient leurs fuseaux « , parce que disaient-elles, la quenouille suit la charrue ». Pendant cette cessation du travail, on se rendait auprès du mort, afin de prier pour lui. Cette prière commençait et se terminait par l’aspersion d’eau bénite sur le corps du défunt.

Source : Claude Royère