Une petite croix est gravée en creux à l’extrémité de ce linteau de forme trapézoïdale. Malgré l’érosion, on distingue assez nettement le nom ou prénom « MATHIAS » sur la première ligne, et, sur la seconde, « 1801 », suivie probablement d’un symbole (croix ou marque lapidaire). L’inscription complète semble donc être :
MATHIAS
1801 . AИ . 10
Cette inscription correspond vraisemblablement au nom du propriétaire ou du maçon (Mathias), associé à l’année de construction ou de rénovation de la maison (1801). Le décor linéaire en forme de losange, caractéristique des linteaux de la Creuse à la charnière des XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles, illustre le goût populaire pour les compositions symétriques et les encadrements géométriques mettant en valeur l’inscription. L’année 1801, correspondant à l’an X du calendrier républicain, situe cette gravure sous le Consulat de Napoléon Bonaparte, période marquée par une reprise progressive de la vie religieuse et des activités constructives après les troubles révolutionnaires.
Source : Claude Royère