Croix en Creuse
Les témoins de notre histoire

Cette croix est en fonte avec des extrémités arrondies. Au centre du croisillon, une lunule est entourée de cœurs et de feuilles d’eau. Le socle rectangulaire avec son sommet arasé est en granit. Elle est située devant la porte d’entrée de l’église, qui au XIIe siècle, n'était, qu'une chapelle de l'Ordre des Templiers et relevait de l'église matrice de Rimondeix. Après la dissolution de cet ordre, l'église passe sous le patronage de l'ordre de Malte et elle a alors, l'église de Rimondeix sous sa dépendance. Tout habitant devait au Commandeur, chaque année :
- Un arban à faucher s'il sait faucher au dard.
- S'il n'a pas de dard, il doit faner le pré du Commandeur.
- A chaque fête de Noël, il doit charrier le bois du Commandeur.
- Entre la fête de la Saint-Michel et la Saint-Martin, il doit faire une vinade s'il a une paire de bœufs et un tombereau.
- Si la personne n'était qu'un journalier, elle ne devait qu'un petit montant de cinq sols pour chaque vinade et un arban à porter d'une seule main.
- A la fête de Noël, le droit de feu qui consiste en deux sols, un setier d'avoine, une géline au XVIIe siècle et au XVIIIe, deux sols, un setier d'avoine, deux poules, deux arbans, et 1/3 de vinade.
- A chaque autre fête : une géline.
- Aiguiser les ferrures pour le labourage, ferrer les bêtes à la forge banale moyennant un setier de seigle pour une paire de bœufs (en 1600, Jehan Guilhomin confesse que, plusieurs fois, il a payé moins en marchandant et en composant avec « le faure » ).
Arban : l'arban consistait, dans plusieurs anciennes provinces de France, en une corvée due au seigneur du lieu.
Le faure : le forgeron
Le dard : la faux
Vinade : le prêtre bénit un mélange d’eau de source « qui provient d’une fontaine » et de vin et ce produit est vendu aux paysans qui en aspergent leurs étables afin de protéger leurs animaux.

Source : hospitaliers-saint-jean.com, Michel Bruniquel, Claude Royère