Cette croix simple, taillée dans le granit, est séparée du fût par un petit bourdon. Le fût est inséré dans un double socle pyramidal, lui-même posé sur une table chanfreinée à la base. Le piédestal monolithe, daté de 1903, est partiellement enterré dans le substrat. Jean-Claude Rochat rapporte, le 18 juin 2025 : « Mon père m’a toujours raconté qu’il y avait, dans le pré des Verriers, une ancienne fontaine qui avait des pouvoirs guérisseurs, d’où le nom de cette croix. » Plusieurs notices signalent une occupation très ancienne du château, mentionnée dès les XIVᵉ et XVᵉ siècles, ce qui laisse supposer l’existence d’un édifice antérieur. Le bâtiment actuel, en revanche, relève principalement du XIXᵉ siècle. Cette croix pourrait avoir servi de croix de bornage, délimitant les domaines du château d’Écosse et de Moisse.
Extrait des mémoires du comte de Beaufranchet : « Proche de cette croix, trois parcelles sont nommées Les Tombes. C’est en 1920 que M. Merlin, métayer au domaine d’Écosse, découvrit en labourant des urnes funéraires de l’époque gallo-romaine, dont l’une contenait une urne en verre, ce qui rend cette trouvaille particulièrement intéressante. » À une centaine de mètres de ces tombes se trouvait jadis un village aujourd’hui disparu, appelé Les Verriers. Cette dénomination laisse penser qu’il a pu exister là une verrerie.
Source : mémoires de la société des sciences 1919-1921, mémoires par le comte de Beaufranchet, Jean François Janot, Mes Ballades, Claude Royère