Cette croix en pierre calcaire présente, à l’extrémité de chacun de ses bras, de petites roses sculptées. Le bras supérieur porte le titulus INRI. Le Christ en croix est représenté sur les deux faces du croisillon. L’ensemble est complété par quatre volutes qui terminent la décoration. Sur l’un des côtés du petit socle, la date 1662 est gravée en creux. Dans la partie circulaire située sous les pieds du Christ, on distingue, malgré l’usure de la pierre, une couronne de volutes entourant un motif central. À l’intérieur de ce cercle, le relief semble représenter une tête humaine barbue, très probablement la Sainte Face (ou Saint Suaire) : le visage du Christ entouré de la couronne d’épines, tel qu’on le rencontre sur plusieurs croix creusoises des XVIᵉ et XVIIᵉ siècles. Cette iconographie, souvent associée à la Passion, complète naturellement le crucifix supérieur. La croix est scellée dans un haut fût en granit taillé de gorges formant un décagone, dont la base carrée est partiellement chanfreinée. Le socle monolithe, de forme pyramidale, est finement mouluré. Cassée, la croix a été consolidée par quatre agrafes en fer forgé. Elle se trouve en mauvais état en 2025.

Source : Claude Royère