Croix en Creuse
Les témoins de notre histoire

la graule

La commune de La Forêt-du-Temple avait été supprimée par ordonnance le 20 juin 1836, et son territoire réuni à celui de Mortroux. Elle fut cependant de nouveau érigée en commune en 1883. Quelques formes anciennes du nom sont connues : Domu fratrum de Templo a la Forest en 1185, Cappela de la Forest en 1282, Paroisse de la Forest en 1692, La Forest du Temple en 1694. La Forêt-du-Temple faisait autrefois partie de la paroisse de Nouziers, dans l’ancien archiprêtré d’Anzème. Elle fut ensuite érigée en cure, placée sous le patronage de Saint Blaise. Le commandeur de Vivier en avait le droit de nomination, et la cure était desservie par les Cordeliers de Boisferu. Une convention du 23 juin 1282, conclue entre Gilbert de Malemort, évêque de Limoges, et l’ordre des Templiers, stipulait que la chapelle de La Forêt, bien qu’ayant dépendu de l’église matrice de Nouziers, continuerait à lui être soumise, sous certaines conditions. Les habitants devaient s’y rendre en procession chaque année, le lendemain de Pâques, pour y faire les offrandes dictées par leur piété. Le commandeur possédait en ce lieu une maison, une grange, des terres, une forêt, un étang appelé l’étang du Vivier, ainsi que le moulin de la Forêt. Une statue de Saint Blaise, datée du XVe siècle, est aujourd’hui conservée à l’abri en raison de sa fragilité. Transmise de génération en génération, elle a connu des péripéties peu communes. Sous la Terreur, elle fut sauvée de la destruction par Madeleine Ramain, qui risqua sa vie en la cachant dans un coffre rempli de grain destiné à ses poules. Enfin, La Forêt-du-Temple possède une singularité remarquable, elle est la seule commune de la Creuse dont le monument aux morts porte le nom d’une femme une mère morte de chagrin après avoir perdu ses trois enfants et un neveu.

Source : décès-info.fr, lamontagne.fr, André Lecler dictionnaire de la Creuse, Claude Royère

Remerciements :
Eveline Moulin
Andrée et jean pierre Clavaud
Monique et Roland Berthelot
Valérie et Francis Langlois