Cette croix gothique fleurdelisée, en fonte ajourée, présente au centre la représentation du Cœur enflammé de Jésus surmonté d’une petite croix. Des feuilles et des fruits de lierre enlacent la croix, tandis qu’à la base apparaît un serpent en entrelacs. Elle est érigée sur un socle en granit, lui-même posé sur un piédestal en maçonnerie traditionnelle enduite. Dans l’imaginaire collectif, le serpent revêt une symbolique forte et ambivalente. Dans la Bible, il occupe une place essentielle, c’est sous son apparence que le mal pénètre dans l’Éden pour tenter Ève (Genèse). Plus largement, il incarne à la fois la ruse et la tentation, mais aussi des forces positives telles que le renouveau et la guérison. Ainsi, Moïse transforma son bâton en serpent face à Pharaon pour témoigner de la puissance divine, puis éleva un serpent d’airain afin de guérir les Hébreux mordus par des reptiles venimeux lors de la traversée du désert vers Canaan. Le serpent, dans son ambivalence, peut donc être perçu comme un symbole d’épreuve et de peur à surmonter, mais aussi comme une invitation à accueillir le changement et la transformation.
Source : Michel Mouton, Claude Royère