Une petite croix en granit, aux arêtes chanfreinées, repose aujourd’hui sur le point sommital de l’église dite « de la Côte ». La paroisse de Tercillat a toujours relevé du diocèse de Limoges. Quant à Saint-Paul, il dépendait, sous l’Ancien Régime, du duché puis de la généralité du Berry. Sur le plan spirituel, il relevait du diocèse de Limoges depuis le XIᵉ siècle. Toutefois, une charte datée entre 1052 et 1063 donna ce prieuré à l’abbaye berrichonne de Déols. Des difficultés, prévisibles, surgirent avec le curé de Tercillat. Elles furent réglées en 1314 par un accord conclu entre l’évêque de Limoges et l’abbé de Déols : le curé de Tercillat assura désormais le service du culte, tandis que les revenus du prieuré furent affectés à l’infirmerie de l’abbaye. La modestie de l’édifice, l’absence de mention de moines réguliers et les termes de l’accord de 1314 laissent à penser qu’il s’agissait plutôt d’un simple prieuré-cure. Une plaque émaillée datée de 1267, qui aurait été attribuée autrefois à Saint-Paul, provient plus probablement du prieuré de l’Artige (prieuré de l’Artige, près de Saint-Léonard-de-Noblat). Elle est aujourd’hui conservée au musée de Varsovie.
Source : Pierre Dubourg-Novès, Claude Royère