Cette magnifique sculpture proviendrait d’un chapiteau de l’ancien prieuré de la Tour, qui fut une paroisse autonome entre 1095 et 1208. La chapelle Saint-Austrille a disparu entre le XVIIᵉ et le XIXᵉ siècle. Sur une face, la sculpture pourrait représenter le pommier de la Genèse, ou l’arbre de la sagesse. Sur l’autre face, on distingue une femme accroupie : le sculpteur a-t-il voulu représenter Ève ? Dans l’imaginaire médiéval, le pommier de la Genèse devient le symbole du péché originel, de la désobéissance et de la transgression. Un lien symbolique est établi entre malus, le pommier, et malum, le mal, fixant ainsi la nature du fruit que Ève croque malgré l’interdit divin, en tant que première femme.
Source : Claude Royère