Cette croix fourchée en granit est sculptée sur ses deux faces. Au centre du croisillon, on distingue une couronne. Le haut fût chanfreiné, présente sur l’avers un Christ en croix. De chaque côté figurent une croix pattée en léger relief, accompagnée de deux croissants lunaires affrontés, placés de part et d’autre des bras horizontaux de la croix. La croix repose sur un socle pyramidal, lui-même posé sur un emmarchement à trois degrés. Elle date du XIXᵉ siècle. Les croissants lunaires relèvent du symbolisme marial et rappellent la vision de l’Apocalypse : « une femme, ayant la lune sous ses pieds ». Dans le contexte funéraire, ils expriment à la fois l’espérance de la résurrection et la protection de la Vierge. La présence de la croix pattée et le traitement ornemental renvoient à une tradition iconographique attestée entre le XVIIIᵉ et le XIXᵉ siècle, période au cours de laquelle les croix de cimetière se multiplient et où les références mariales sont particulièrement fréquentes.

Source : Claude Royère